C'est comme si tous les jours étaient la même journée. Il faut se lever, sourire à bébé. Le prendre dans ses bras et le bercer un instant, le rassurer. "Bonjour mon ange" Non, ne me tire pas les cheveux. Lâche-les. S'il te plaît. Lâche. Lâche. Lâche. Puis tout s'enchaîne. Sans réfléchir, ça suit son cours. La couche à changer, le biberon à donner. Télécommande, 184. Mes parrains sont magiques, 8:32, le jour est levé, papa aussi; il est même déjà parti. Mes sens s'éveillent à peine, mes yeux picotent encore. Raphaël, lui, à déjà englouti les trois-quart de son biberon saveur carton tellement typique au lait en poudre. Miam. Câlin. Sourire. Voilà qu'il pleure. Bouger ses fesses du canapé, l'amuser. Bidule et Machin vont aider, avec leurs sourires permanents sur la tronche et leurs couleurs vives limite criardes, ça aide. Bien. On s'arrête pas, la journée est chargée. Manger. Douche. Courses. Ah ben non. Douche, courses, manger. Ça commence bien. Évidemment l'eau est froide et le pommeau préfère s'écraser sur ma tête plutôt que de tenir en place. La serviette est humide, normal, Xavier l'a utilisée une demi-heure plus tôt. Bébé pleure. Sèche-cheveux. Maquillage. Tenue. "Viens là mon cœur, c'est tout, c'est tout." Au tour de bébé, changer la couche, again. Body propre, chaussettes, pantalon, t-shirt assorti, et pull. Le tout miniaturisé. Habits de poupée. Il hurle, il aime pas ça. "Joue avec tes pieds, regarde, coucouuuu". Rires. Poussette high-tech. "On y va?" Ha non. Les chats. Les attraper, sinon ils vont tout saccager, bandits. En voilà un. L'autre maintenant. "Scar." Te caches pas. Attrapé. Arrête de me souffler dessus. Sale bête.
Let's go.